Laura Bride
Laura Bride, après avoir usé de tous les stratagèmes pour se faire remarquer d’Arthur, répond par dépit aux avances de Fred.
De son côté, Arthur, plongé dans sa vie familiale et professionnelle, n’a guère eu l’envie ni le temps de répondre aux signaux d’appel qu’il avait pourtant perçus.
Une dernière bravade de Laura Bride va plonger le couple impossible dans une lutte muette.
Celle-ci prend rapidement la tournure d’un harcèlement aussi cruel qu’impitoyable contre Arthur.
Un roman silencieux et violent d’une redoutable efficacité dont l’issue s’avère riche d’émotions et d’enseignements.
Mawy
Mawy, fille de Ida et de Moa le chasseur, enfant de la tribu des Peuls, peuple de la savane, peuple des libres et des braves raconte cette descente aux enfers, ces bateaux négriers, ces hommes fantômes,
le fouet, cet amas de corps puant…
« De quoi peut-on rêver dans cette vie sans vie ?
Nous avions à peine le droit de respirer, nous mangions des restes quand il y en avait, nous dormions, un œil ouvert, quand il nous était autorisé de dormir, nous respirions parce qu’ils n’avaient pas trouvé encore comment nous l’interdire.
Nous chantions pour tenter d’exister…
Cet homme sans couleur martelait ma pensée tout autant que cette question sans réponse : pourquoi ?
Ce soir-là, j’appris non seulement le nom de mes compagnes, mais aussi, ce mot qui nous désignait tous ; tous ceux que la grande pirogue avait moulus, pillés, salis, déshonorés et recrachés : « NEGRE ». »
Un roman criant la vérité : véritable tragédie, crime contre l’humanité.
Les yeux d’Amélys
Antoine est de retour dans son village natal après quarante années d’absence.
Il retrouve la petite place, et… ses souvenirs… Un sourire, une voix, et surtout un regard…
Antoine était resté célibataire toutes ces années, son cœur appartenait à une femme d’une rare beauté dont la photo ne l’avait jamais quitté.
Pas une lettre, pas un signe de vie.
Qu’était-elle devenue ?
L’aura-t-elle attendu ?
Antoine avait peur de l’avoir aimée toutes ces années pour la perdre aujourd’hui ».
L’auteur nous entraîne, avec volupté, dans toutes les émotions d’un amour dantesque dans une tiédeur tropicale sur fond de paysage pittoresque.
Cette romance nous tient en haleine, nous fait partager une passion ardente jusqu’à faire battre nos cœurs.
La Danbwézo – Une histoire à grignoter sans modération…
Crainte par superstition, décriée par jalousie, enviée, désirée, la Danbwézo incarne une femme créole belle de liberté, riche de convictions, forte de confiance en soi, qui traverse la vie en tonbé lévé sans s’arrêter pour pléré mizè.
On lui attribue les dons les plus divers, les pouvoirs les plus étendus.
On la croit indestructible. Par-delà la mort, elle continue de hanter les esprits.
C’est une histoire restituée, une histoire imaginée, une histoire vécue, car c’est une histoire fantastique sur fond d’une croyance populaire qui aujourd’hui encore trouve des adeptes..
L’auteure est une enseignante retraitée, encore imprégnée des valeurs inscrites dans sa fonction initiale d’institutrice. Enfant ayant grandi à la campagne, son esprit s’est ouvert au monde dans la dualité de deux « langues » : l’une savante, la langue de l’école, des livres, du BIEN DIRE, assimilée laborieusement, l’autre, libre, sonore et colorée, véhiculant allègrement l’expression de personnages réels ou fictifs engagés dans l’âpre combat de leur existence.
Ce livre se veut une fenêtre entrouverte sur un pan d’une histoire, sinon vouée à l’oubli.
Des étrangers dans mon miroir
Héloïse est une femme, une sœur, une mère, enfermée dans une vie qu’elle n’a pas choisie.
Elle est surprotégée par sa sœur aînée Claudia avec laquelle elle semble former un binôme. Les liens qui les unissent échappent au reste de la famille qu’elles tiennent à l’écart.
En quête de repères et de stabilité, Héloïse s’engage dans une pratique religieuse stricte.
Sous cette coupole, elle épousera un homme qui se révèlera être –selon les dires de Claudia– « un poison bien enveloppé avec du papier d’amour et présenté dans une boîte à religion. »
Anthony est un homme perturbé, instable psychologiquement. Il va maltraiter Héloïse et la harceler durant leurs quinze années de mariage.
Celle-ci, cherchant une issue, va prendre –consciemment et inconsciemment– des décisions qui vont bouleverser la vie de ses proches et lever, par-là même, un secret familial.
Cet évènement –paradoxalement– va unir la famille comme jamais auparavant.
Débâcle
Fossens est le symbole de la décadence générée par l’arbitraire d’un père castrateur et d’une mère soumise. Cet être à la personnalité perturbée, sillonne le monde dont il ne voit que le reflet difforme, soutenu par une série de bafouages : son origine familiale, sa réalité de nègre, l’Histoire de ses ancêtres esclaves, les femmes dont le mépris qu’il leur témoigne le renvoie à sa propre faiblesse.
En somme, ce roman nous propose un voyage à travers les vicissitudes d’un homme de race noire qui affronte des sentiments contradictoires. La caricature du personnage aux visages multiples, dont le comportement n’obéit qu’à des mirages, égale son anéantissement qui se poursuit en résonance avec la dégradation de son environnement.
Dans une galerie où se développe une admirable fresque de la société créole, nous participons à l’annihilation totale, puis à la renaissance d’une conscience.
Doriane ou l’essence féminine
Tenter de comprendre, mieux, d’observer l’essence féminine dans toutes ses composantes, c’est la démarche d’une femme qui ose mettre au grand jour la complexité du vivant tout en faisant une analyse des comportements féminins à travers les âges et les générations. Qu’est-ce qu’une femme ? Peut-on réellement définir la femme et plus loin son Essence ? Tableaux d’un quotidien universel pour re-considérer les quêtes essentielles et les remises en questions des valeurs traditionnelles qui ont bâti des fondations, face à la course conceptuelle que vit notre siècle. Voyage en soi, hors soi, pour rencontrer la Source dans toute sa quintessence…
Dodo pitit ou le départ du fils
Pour clôturer ce jour en berne sur le petit bourg du bord de mer, une foule immense a accompagné au cimetière, le caporal-chef Tijo Levoici, jeune Guadeloupéen mort dans l’enfer de l’Afghanistan. Mandèdèt lui a adressé en ces termes son dernier cri d’adieu : « Dodopitit a manman ! repose en paix mon enfant !». Les plus jeunes laissent éclater leur désespoir : « La douleur a défiguré les filles et rendu égaré le regard des garçons » écrit l’auteure tout en nous faisant part de l’étendue de son propre chagrin. Car, dans son roman, elle attribue à Tijo le rôle d’un ancien élève qu’elle affectionnait particulièrement mais dont le comportement perturbateur finira par anéantir son désir de lui venir en aide. Ses méfaits de délinquant movésijé perturberont le quotidien de Mandèdèt qui accueillera, comme une délivrance, son engagement dans l’armée française.
L’auteure, confortée par ses expériences d’institutrice et par ses actions de militante durant les dures périodes de crise que connut cette région cannière, manie son récit à la première personne, mêlant les exemples tirés de son réel aux méandres de son imaginaire, et tentant de fidéliser au mieux son appartenance à la culture créole.
« Dodo pitit » se voudrait être également une interrogation sur l’acte même d’écrire. Comment se construit le récit sous la plume de celui qui la tient et qui doit simultanément se soumettre à ses rêves, ses vérités, ses doutes, ses pannes ainsi qu’à ses eurekas ?
Le sang oublié
Relativement jeune, issue de la culture indienne, de la culture africaine et de la culture européenne, la culture Antillaise a un besoin imminent de se rallier et de se référer aux anciennes cultures qui la composent, telles que la Culture Caraïbe à qui elle doit tout, dont les paramètres endogènes et exogènes sont à la base de sa genèse.
Achak et Uri-ue, jeunes Amérindiens de la Dominique, émigrent en Guadeloupe pour la poursuite de leurs études supérieures. Se trouvant confrontés à des différences fondamentales qui s’avèrent tout de même ancestrales, poussés par une force de détermination spirituelle inconnue, ils décident d’aider le peuple de la Caraïbe en commençant par Karukéra, l’île de prédilection de leurs ancêtres. Elus par la majorité, ils devinrent des leaders incontestables dans la construction de la Caraïbe unie.
Derrière l’histoire de certains personnages se cache la problématique de l’héritage colonial de l’homme antillais qui, longtemps, fut conditionné uniquement comme géniteur et qui ne peut s’en délester pour mieux laisser exprimer sa paternité.
Kannel, les larmes de volkan
Cette histoire tourne autour de la majestueuse montagne Pelée et de la ville de Saint-Pierre à la Martinique.
Ce volcan sera le témoin confident et le complice invraisemblable de Solade et Kannèl.
Une fiction qui dévoilera que, du jour au lendemain, tout peut basculer vers les méandres inéluctables suite à une sérendipité qu’il n’aurait peut-être jamais fallu entrevoir et qui transformera
ce bonheur enviable en un avenir déplorable que personne ne pouvait soupçonner !
Les voies du cœur
Les principaux protagonistes de « Disparition » issus d’une famille martiniquaise imaginaire éclatée par la force des choses, vont redécouvrir l’importance des liens du sang. Mais plus encore grâce à la générosité d’un certain Didier, un homme qui sait écouter son cœur, le petit Ludovic ne connaîtra pas la fin tragique de trop d’enfants, arrachés avec violence ces derniers temps à leur famille, et sans raison.
Michel quant à lui qui s’est longtemps cherché, et désireux de donner vraiment un sens à sa vie trouvera la paix intérieure puisque-là encore et par générosité d’âme ce héros n’hésitera pas consacrer quelques bonnes années de sa vie, en compagnie de son meilleur et fidèle ami Christan, à rendre à tout un peuple sa dignité en évitant à ses enfants l’exil, les insultes et les incertitudes en terre étrangère.
Faites taire le journaliste !
Ali CŒUR est un militant qui sait parler au peuple. Il trouve les mots que n’ont pas les intellectuels de son groupe politique, et créée des syndicats dans diverses corporations. Depuis qu’il assure la gérance de Justesse, l’organe syndicaliste, il fait campagne contre les planteurs esclavagistes, et les usiniers exploiteurs. Il dénonce les magistrats véreux et les magouilles des hommes politiques. Il vilipende les comportements de certains ecclésiastiques et les attitudes répréhensibles des békés de Madinéra. Ce qui ne lui fait pas que des amis.Le 11 juillet 1933, dans une édition spéciale sur le Panama de La Ti’Rhin, Ali informe ses lecteurs qu’Ernest ORIBET, le plus riche propriétaire de Madinéra a fraudé le fisc et ne paie pas l’amende de six millions, grâce à la complicité de hauts magistrats, d’anciens ministres et même du Gouverneur de la Colonie.La vie d’Ali CŒUR est menacée… S’en sortira-t-il ?